La troisième Église mentionnée dans les chapitres deux et trois du livre de l’Apocalypse est : Pergame. Son histoire représente l’époque des années 310 à 600.C’est l’époque, pendant laquelle l’ennemi a semé son deuxième poison, appelé : LE COMPROMIS, Ce fut les premiers pas de l’Église vers la mondanité et le paganisme, qui la conduira dans de profondes ténèbres, à un tel point qu’à l’époque de Sardes, quelques années plus tard, on ne prêchait même plus le salut par grâce. Tel que nous le verrons, le Seigneur dut intervenir, car le message évangélique avait tellement été dilué, qu’il avait perdu sa puissance.
L’Église de Pergame n’est mentionnée à aucun autre endroit dans la Bible et nous ignorons comment elle a été fondée. On suppose que ce sont des disciples d’Éphèse qui apportèrent le message évangélique à cet endroit.
Le mot Pergame signifie mariage et, à cette époque, l’état et le christianisme s’unirent et ce fut une heure sombre pour l’Église. La ville était située à quelques kilomètres d’Éphèse et, de nos jours, elle est connue sous le nom de Bergama, une petite ville arabe. Cependant, à l’époque, c’était la ville impériale ainsi qu’un centre administratif très important. Construite sur une haute montagne, la ville avait des allures royales. On la considérait comme étant la plus illustre ville d’Asie.
C’était une cité de grande culture, possédant une bibliothèque contenant deux-cent-milles volumes et qui rivalisait avec celle d’Alexandrie en Égypte. C’est d’ailleurs pour cela que plusieurs princes, prêtres et éducateurs y demeuraient.
Les villes d’Éphèse, de Smyrne et celle de Pergame étaient les trois grands centres du paganisme de l’époque. À Éphèse, il y avait la statue et le temple d’Artémis ( la Diane des Éphésiens ). À Smyrne, il y avait le temple de Cibèle, mais Pergame les dépassait toutes. Il y avait des temples dédiés à de nombreuses divinités, et surtout le grand autel dédié à Zeus. Les restes de cet autel sont gardés au musée Pergamon à Berlin en Allemagne.
Les habitants de Pergame s’adonnaient aussi aux rites de l’adoration d’Esculape, le dieu grec de la médecine, lequel était représenté sous la forme d’un serpent vivant, logé et nourri dans le temple. Ce dieu était aussi connu sous le nom de Zodair, qui signifie : sauveur.
Cependant, l’attraction principale de Pergame était, sans contredit, son acropole haute de plusieurs centaines de mètres, situé au centre de la ville. Plusieurs temples y furent construits, dont le plus fameux fut celui consacré à Zeus, le dieu suprême des Grecs, dont l’autel atteignait facilement quinze mètres en hauteur. C’est dans cette confusion païenne que vivaient les chrétiens de Pergame.
L’Église venait de traverser de nombreuses années d’intenses persécutions. Comme nous l’avons dit précédemment, les plus dures furent durant ces dix vagues au cours de l’époque de l’Église de Smyrne. Les chrétiens restèrent fidèles au Seigneur et à sa Parole.
Cependant, au cours de cette troisième époque, voici qu’un édit fait par Constantin, le nouvel empereur romain, fit cesser les grandes persécutions contre l’Église et il proposa un édit de tolérance pour les chrétiens. Malheureusement, plusieurs tombèrent dans ce nouveau piège de l’ennemi.
Voici ce que le Seigneur dit à cette Église :
Voici ce que dit celui qui a l’épée aiguë à deux tranchants : Je sais où tu demeures. Je sais que là est le trône de Satan. Tu retiens mon nom, et tu n’as pas renié ma foi, même aux jours d’Antipas, mon témoin fidèle, qui a été mis à mort chez vous, là où Satan a sa demeure. Mais j’ai quelque chose contre toi, c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrassent à l’impudicité. De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes.
Cette nouvelle séduction est symbolisée par la doctrine de Balaam et celle des Nicolaïtes.
L’édit de Milan ou de la tolérance, fut émis en 313 par Constantin, empereur de Rome. Cet édit proclamait la liberté du culte à toutes les religions et libérait la chrétienté des persécutions dont elle était victime depuis longtemps.
( à suivre )
Soyez bénis!
Mario